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Sources: www.armenexpo.com, BMXicos, Cream, ...
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1969 DOB: 8 juillet 1969.
1983 Armen, BMXicos, juillet 1998: C'était en 83, y'avait un mec dans ma classe Sébastien Bonnot, qui était mon ami à l'époque, tout le monde se foutait de lui parce qu'il s'en allait tous les soirs avec son petit vélo "d'enfant". Un jour, il lisait le premier numéro d'un magazine qui allait devenir Bicross mag, c'était le Moto Verte spécial BMX. Ensuite, je l'ai suivi dans le Bois de Vincennes, il sautait sur la moindre racine, et voilà!! J'ai acheté mon premier Bicross, un MBK MX 2.
1984 Armen, juillet 2005: J’ai commencé le BMX comme beaucoup en 1984 . A l’époque j’étais également à fond dans le break-dance et j’ai essayé d’associer les deux disciplines jusqu’en 1990. Lors du premier événement de Paris Bercy, en plus des courses incroyables, on retrouvait pour la première fois un truc dont je suis complètement tombé amoureux: LE FREESTYLE. À cette époque la tâche avait été confiée aux pionniers de cette discipline qu’étaient Eddie Fiola et RL Osborn. Très vite, le freestyle est devenu pour moi une sorte de religion, il y avait un truc que je ne saurais décrire qui se rapprochait de ce que m’apportait le break-dance.
J’ai commencé par la rampe… et j’ai très vite abandonné pour ne faire que du flat ! À l’époque, LE SPOT pour rider était la place du Trocadéro à Paris où les crews comme les Mad Dogs (José et Michel Delgado…), les Spin Rats et enfin ma clique les Crazy Ducks sévissaient. C’était la rivalité à son maximum ! Je crois que ce genre de mauvais esprit était un truc typiquement français !
1987 A partir du mois du numéro de novembre 1987 de Bicross magazine, une nouvelle rubrique voit le jour: Underground.
Armen, juillet 2005: Le BMX avait un succès croissant et les Crazy Ducks partaient souvent faire des démos. Le team BH (notre sponsor) était composé de Cedric Laguarrigue, Alain Andres et de Nikki Petit (grand frère de John qui a rejoint le groupe peu de temps après !). Étant le plus nul de la clique, il me fallait un poste, j’ai donc commencé par animer les démos et c’est comme ça qu’au fur et à mesure du temps, j’ai rencontré les gens de Bicross Mag. Le freestyle prenant de plus en plus de place dans le paysage du BMX, il leur fallait un spécialiste et c’est tout naturellement qu’ils m’ont proposé le poste. J’ai créé une rubrique qui s’appelait UNDERGROUND et je suis devenu leur consultant pour tout ce qui était en rapport avec le freestyle.
1989 Armen, juillet 2005: Au tout début, le staff de Bicross mag me fournissait le matos (pellicules et développements) et ça m’a beaucoup aidé car c’est un métier très coûteux ! Ils m’ont également payé des déplacements, surtout en Angleterre où les évènements étaient bien plus nombreux qu’en France et surtout où les riders américains venait en nombre. C’est grâce à tout ça que j’ai établi des connections avec Lee Reynolds, rider anglais parti vivre aux US, puis avec le temps Matt Hoffman… En gros, c’est surtout en me déplaçant sur le plus d’événements possibles, où qu’ils soient, que j’exerçais mon métier.
1990 Bercy.
Armen, juillet 2005: J’ai surtout fait le commentateur pour le Mega Free. Je regardais les gars rider et c’est ça qui m’amusait le plus ! Le plus intéressant pour moi, c’est le jour où l’on m’a confié la programmation du freestyle pour le dernier Bicross de Bercy et où j’avais fait venir Matt Hoffman et Kevin Jones ! Déjà, rien que le fait de les emmener rider sur nos spots pendant deux jours, c’était diiiinngguue ! Matt nous avait prévenu qu’il sortirait un trick de ouf pendant le show… et bammm ! le premier backflip ever.

Armen est en couverture du zine Trouble #9 début 1990.

Pseudo Armen shop.
Armen, juillet 2005: À l’époque où les sponsors nous gavaient de matos, je refilais tout ce que j’avais à mes 'petits', les Mexicos, Lotfi Hammadi (que je considère toujours comme un petit frère) et les autres. Dans mon entourage, il ne pouvait pas y avoir de jaloux, parce que je partageais tout ce que j’avais ! Les plans tournaient et malheureusement, je sais que ce n’est plus comme ça aujourd’hui. J’ai appris qu’après mon départ, les gens se sont tous déchirés entre eux pour des histoires d’argent et de sponsors… Tout ce que je redoutais !
1991 Voyages aux Etats-Unis.
Armen, juillet 2005: Je suis parti aux US pour la première fois en 1991 avec Alexis Gougoule Desolneux. On était chez des potes d’Alex à St-Louis. De là, on a road tripé jusqu’à Chicago (au Sk8 park de Moliterno), Milwaukee, où l’on a rencontré tous les gars de BACO, Mineapolis… franchement ça a été un voyage inoubliable ! Ensuite et une fois de plus grâce à Jean-Claude, j’ai commençé à voyager énormément aux US pour rencontrer Matt Hoffman. Vu que nous importions sa marque en France, il nous fallait être présent sur le plus possible de ses évènements. Les Bicycle Stunts, c’était la magie ! j’ai assisté à pratiquement tous les évènements: Los Angeles, Chicago, Philadelphie, Oklahoma (ches Matt)…. Ce qui était cool, c’est que Jean-Claude venait souvent avec moi, où alors Alexis et Lionel faisait le deplacement. C’est d’ailleurs là que Lionel a effectué son 'apprentissage' en public relation et repris les rennes de FRESH BIKES ! Ensuite, on rentrait en France et on se tappait des projections privées de la compèt à 20 gars devant un petit écran de télé !

Creux de la vague.
Armen, BMXicos, juillet 1998: Lors de la guerre du golf, Bicross Mag s'est arrêté, les gens n'en avaient plus rien à foutre du vélo, je suivais l'exemple des Etats-Unis. Le terme "Hard Core" est arrivé à ce moment. Certains ne lâchaient pas l'affaire, il y avait une vingtaine de gars autour de moi qui aimaient ça, de là est né tout le "posse" de Jussieu. C’est là que j’ai arrêter d’être un poser sur un bike et suis devenu un véritable rider. Ce sont aussi les gens autour de moi qui m'ont motivé pour convaincre des gars comme Jean-Claude de continuer à importer du matériel, pour exporter le Free français dans les magazines anglais ou ricains, pour continuer à faire des photos, pour donner toute ma vie au BMX. J'avais la chance d'habiter chez mes parents, j'avais à manger, il ne me restait qu'à m'occuper de moi, toucher ma thune en faisant des trucs par-ci par-là, pas de l'argent sale, je manageais des mecs, ce sont eux qui m'ont donner envie de continuer car ils progressaient et qu'ils aimaient leur sport. Quand tu es motivé par des gens autour de toi, tu es prêt à aller jusqu'au bout pour aider tout le monde. C'est juste de l'entraide, moi, l'ai rien fait. J'avais de la tchatche, j'ai découvert l'univers des médias et, surtout, les bons médias, les personnes qui étaient prêtes à m'écouter.

La photo.
Armen, juillet 2005: Vers 1991, je me suis lassé d’écrire des articles, mon truc depuis toujours c’était le côté visuel du break et du free, c’est à ce moment que j’ai décidé de devenir photographe. Je dévorais les clichés de Spike Jones dans Freestylin et ceux de Jean-Pierre Montiel dans Bicross mag ; c’était mon truc, il me fallait être un photographe et tout comme eux avoir au plus vite « ma touche ». Il faut savoir que pour devenir un bon photographe, il faut à peu près 5 ans d’apprentissage et dix ans de carrière pour être reconnu, ma motivation était telle qu’en 5 ans à peine j’ai eu la chance d’allier les deux !
1992 Armen s'occupe d'importer du matos des Etats-Unis pour les Cycles Jean-Claude. Petit à petit, CJC fait de plus en plus de marques: S&M, Hoffmann, Standard, UGP.
Armen, juillet 2005: Jean-Claude reste pour moi le mec hors milieu du BMX qui se soit le plus investi dans ce sport ! Sans lui, S&M , Hoffman Bikes,UGP,Standard bikes ou Homeless bikes et autres n’auraient sans doute jamais franchis la douane française !

Armen, juillet 2005: À côté de mon travail de photographe, j’avais un tas d’autres activités. Je manageais des riders comme John Petit et Alexis Desolneux, qui sont toujours des amis proches, puis plus tard Lionel Cardoso à qui j’ai confié le soin de reprendre l’entreprise que j’avais monté avec Cycles Jean-Claude: Fresh Bike.
Il me faudrait 50 pages d’interview tant j’ai de choses à te raconter et tant je me suis dévoué pour ce sport. Je ne suis pas le seul d’ailleurs, puisque l’on peut considérer que tous les riders de ma génération l’ont tous été si ce n’est plus que moi ! Mais s’il ya un truc dont je peux me vanter, c’est d’avoir porté ce sport à bout de bras dans les moments les plus critiques. C’était mon LIFESTYLE !
1993 Le magazine Tracks est distribué avec une double page consacrée au freestyle rédigée par Armen: Mental.
Armen, juillet 2005: Après la mort de Bicross mag, il n’y avait plus aucun magazine pour parler de la scène française. Seuls Ride BMX UK, Freedom ou Dig se chargeaient de ça ! Aussi, et une fois de plus, j’ai pris l’initiative avec un pote Vincent Ranchoux a.k.a THE DOG, d’insérer deux pages de Freestyle sous forme de fanzine dans son mag Tracks. Je l’ai surnommé Mental, pour le côté « investi » du truc ! Quand un gars est « mental » aux US, c’est qu’il est à fond dans son univers. En deux pages il me fallait raconter en gros tout ce qui s’était passé en France ! Inutile de dire que c’était chaud, mais on s’est une fois de plus bien marré ! Tiens d’ailleurs, ça me rappelle que dans l’un des numéros, il y a une copie de la radio de ma clavicule que j’avais explosé à Aix en Provence comme un trimard ! ha ! ha ! ha !

5th place expert A sol lors de la finale du Championnat de France FFC, Aix en Provence en octobre 1993 avec une fracture de la clavicule en bonus.
1994 Armen, juillet 2005: En 1994, je m’approchais rapidement de mes 25 ans et ma position dans le BMX ne me permettait plus de bouffer (il faut dire que la situation dans le BMX était au plus bas !). Il me fallait devenir un adulte et je le regrette encore, puisque aujourd’hui j’ai 36 ans et je n’arrive toujours pas à être un adulte !Ha !ha !ha !ha ! c’est mort ! Il y a des moments où il faut faire des choix. La photo étant mon seul métier. Je me suis donc retourné vers mon premier amour qu’était la musique et me voilà aujourd’hui ! Idem, avec la même passion pour le HIPHOP que j’ai eu et ai encore pour le BMX. La différence c’est qu’aujourd’hui j’en vis, grâce à Dieu ! Mais croyez-moi, je me tiens toujours au courant de ce qu’il se passe dans le BMX !
1998 Interview dans les pages du BMXicos format magazine #2 de juillet 1998. Armen, un pillier du BMX français. Photo par Erick M. armen djerrahian 1998
2005 Armen, juillet 2005: Je tiens à adresser mes remerciements tout d’abord à ma famille qui m’a toujours soutenu, même quand elle en avait marre de voir des pièces de vélo partout dans notre appartement ! A mon homie John a.k.a Johnny Petit qui fait tous les derniers tricks (my brother from another mother), mes potes Alexis et Lionel (merci pour tout ce qu’on a partagé ensemble), José Delgado (le père de ce sport) quand tu veux on fait un tour en Porsche ! Les Mexicos (Vous etes tous une bande de connards tatoués pour la vie, mais je vous aime quand même ! Si vous etes malins ,vous comprendrez ce que je veux dire). À Jean-Claude (merci d’avoir compris), Gervais Rousseau, Thomas Loison, Olivier et tous les gens que l’on considérait comme notre grande famille ! Matt Hoffman (there are no words to explain the respect I got for you). To all my English Fam (The Hudson brothers James and Mik, Lee Reynolds, Jamie Bestwick, Effraim Cattlow and family), the GERMAN Fam…. The Ride BMX UK mag, Freedom mag. Et enfin à tous ceux qui comprennent que le BMX est un LIFESTYLE qui se doit d’être respécter comme tel ! ONE LOVE.
2007 Interview in Cream october 2007.
Lotfi Hammadi: Pour toute une génération de riders (vieille, je vous l'accorde) il est un homme detestable et élitiste pour les uns (ils se reconnaîtront!!!) et pour ceux qui le connaissent mieux: un activiste, un passionné, un vanneur et une grande gueule (dans le bon sens du terme).
armen djerrahian 2007