../events/1990 UKKOV round 2

Sources: Bicross and Skate magazine #93 november 1990, Go february 1991, The Ride of my Life, www.watchbmx.com, dennyd71, Kevin Martin, ...
If you want to add any info, please contact buissonrouge@23mag.com.
Place. Mansfield
Date. september 15-16, 1990.

Bicross and Skate magazine #93 november 1990: Mansfield est donc le deuxième rendez-vous donné par les organisateurs de ce King of Vert made in UK réservé aux adeptes de la rampe bicross et skate. La présence d'un invité de taille speed l'atmosphère, il s'agit ni plus ni moins de Matt Hoffman qui nous gratifie d'un show digne des dieux. C'est sur un half de 3,15 m de haut, 6 m de large et avec à peu près 2 m de plate-forme, le tout confectionné par l'équipe des magazines Invert/Skateboard, que les festivités ont lieu.

Bicross and Skate magazine #93 november 1990: Groupe B, amateurs ou groupe des « Oufs ». Le nombre de participants dans cette catégorie est d'une vingtaine de pilotes aux qualifications, le mot d'ordre «on se jette». Mad John Taylor -le surnom est évocateur .sort à huit pieds sur une mini-rampe, et a été le second après Eric Steel « Crazy Eric » à tenter le hand plant.
En finale, on trouve en 3ème position Ryan Evans, l'un des rares freestylers du skate-park de Romford. Deuxième Mark Atkins qui comme d'habitude nous assure une routine très clean avec des manual et tail whip air back to back.
Premier Rob Seward, ses aérials à 10 pieds et variations à 8 n'ont sûrement pas laissé les juges insensibles (nous non plus d'ailleurs).

Bicross and Skate magazine #93 november 1990: En groupe A, rien ne va plus. Nous nous sommes longtemps concertés avec Philippe pour savoir quelle avait été la motivation de ces pilotes pour en arriver à un tel niveau. La première réponse et, espérons-le, la plus plausible, provient sans doute de la venue de Matt Hoffman mais le fait de s'être fait rattraper par grand nombre d'Européens ces derniers temps n'aurait-il pas joué ? ? En tout cas, je peux vous assurer que le niveau de cette compétition valait, à quelques lip tricks près, largement un KOV américain. La seule déception dans le jugement de cette catégorie est la 7ème place acquise par Jason Davies qui, à mon avis, aurait dû être dans les trois premiers. Le grand gagnant de cette catégorie est Jamie Bestwick qui, n'importe comment, ne pouvait que gagner. Il sort à peu près à 10-11 pieds, rentre cherokee, cherokee turn-down, cancan lookback plus stretched que jamais et tente même un 900° qu'il rentre à moitié. En effet, au retour du dernier twist il s'écrase sur le guidon, repart mais tombe une fois sur le plat. Pour une première tentative, ça parle doucement.
Deuxième, Olivier Matthiews dont les progrès sont fulgurants. Invert à 12 pieds tranquille, no hand, 360° manual, nose wheelie into disaster...
Troisième, James Hudson dont la complémentarité est déconcertante. Il sort moins haut que ces collègues mais nous tue en twist, tailwhip air à 1,30 m, smith grind, alley-oop backward pegs-grind, 270° air to smith...
Puis en attendant les résultats, c'est le show de Matt. Déjà la veille, il annonce la couleur en rentrant d'entrée 540° no hand à 8 pieds puis whip-R à 1,50 m avec retour sur les pédales, invert à 14-15 pieds et 900° sans pratiquement se déporter. Aïe.
Le dernier show commence tout d'abord avec une série de cross-over en compagnie de Simon Tabron. Alors que «Stabron» est en invert Matt passe au-dessus en no hand puis 540° cross over l'un au-dessus de l'autre.
Enfin échauffé (a-t-il vraiment besoin de s'échauffer on se le demande), Matt attaque la plate-forme, ça donne alley-oop tail tap 180° into rock walk drop-in, peg pick (seul le pegs arrière se pose sur le coping, de même sur le pegs avant et une sorte d'hang five sur 10 cm. Là, j'étais en train d'avoir un 1 « Frein »ctus. Re-aérial avec toutes ses figures habituelles, puis 540° X-up, 540° turn down, double tail-whip R et re 900°. Kevin Martin, l'animateur du show demande au public ce qu'il aimerait vôar et bien sûr tout le monde crie backflip. Matt s'élance et comme à Bercy c'est l'œuf au-riz (franchement ce terme m'amuse). Quand, alors que je croyais avoir tout vu, il retente la même figure mais se déporte ensuite en 180°, là je suis devenu vert.
Enfin troisième tentative, Philippe n'a plus de pellicules pour un décomposé, il tombe dans le désespoir et tente de se jeter de la rampe quand un des photographes du magazine RAD lui dit «Tiens, Jo, une 400 ASA 4-U ». Juste le temps pour Mr Vé de charger l'appareil et Matt repart en back flip into 180° et le rentre ! Ouaaa, il l'a rentrééééé ! Yeah ! No Way ! Chlick ! Alors que je vide ma «kalachnikov» dans la tête, Philippe viole le photographe en question, le public saute sur Matt et tout à coup je me dis: «mais que peut-on ressentir après ça?» Je tente donc d'approcher le dieu en rampant et lui lance:
« Que ressens-tu après ça ?»
« Oh. l'm stoked (j'en reviens pas !)»
Etait-ce vraiment la réponse que j'attendais, en tout cas, c'est ainsi que le 2ème round du UKKOV s'achève.
Conclusion, les Anglais semblent avoir compris quel genre de compétition il fallait pour redonner vie au freestyle, sachant que tout était retransmis à la télévision. Philippe et moi sommes repartis les yeux pleins de backflip 180° et voyez-vous, nous n'en dormons plus la nuit.

Kevin Martin, facebook, 2020: After Mat did the flip and the place went nuts I walked out to him on the flat bottom. He said he had a new trick and wanted to know if he should do it there in England or wait till the upcoming (...) KOV. I asked if he could pull it-he said yes. Then I asked if it was a big trick. He said “it might change the sport.” And the rest is history. It was my favorite moment in BMX.

Mat Hoffman, The Ride of my Life, 2002: In the fall of 1990 a European promoter brought me overseas for demos. He had a bad rep for stiffing his talent and had burned some bridges. I didn't find out the scope of his shifty ways until after the trip, but I agreed to do a double demo for him. First, I'd make a TV appearance he'd lined up in Germany, and two days later I'd fly to England for a more traditional indoor halfpipe comp with a demo afterward. The contest in England was on a halfpipe that was pretty good The ramp was solid and on my first warm-up run I pulled a 540 about eight feet out. The British love their twirling tricks, and so I strung an all-540 variations run together with a superhigh 5, into an inverted 5 on the next wall, into an X-up 5, into a no-handed 5. Then I gave the Brits a 900. They were pretty stoked, but there was really only one reason that I was going off. At the contest I met a little boy, about ten years old, named Matthew Jarvis. He had terminal brain cancer and had been brought there by the Make-A-Wish Foundation. His wish was to meet me. It filled me with sadness to see such a sweat, innocent kid facing his fate calmly. Being asked to ride for Matthew was the greatest honor I'd ever had. He only had a few days to live. During the demo I was crashing a lot, but I kept getting back on my bike -I hoped it wouldn't break before I was through, because there was something I wanted to do. I'd never pulled a flair before and had been trying them for months. Deeply moved by Matthew's presence, I dropped in for my last trick and blasted a big backf lip and twisted it around 180 degrees. It was the first time I'd ever attempted a flair in public. I crashed hard, and the place erupted in swear words and cheers My body and bike seemed operative, so I got back on and tried another. The second time I got off a good arch, landed it, and rode out of the flair; the first one I'd ever completely pulled. As pandemonium broke loose inside the arena, I rolled off the ramp and into the stands and immediately gave my bike to Matthew. It was probably the best reason I could imagine for pulling that trick for the first time. I would have done anything to make things all right for my brave young friend.

Kevin Martin, The Ride of my Life, 2002: Mat had his secret warehouse in Edmond, Oklahoma, and was like a mad scientist. He was so removed from the Southern California-based bike industry that, unless you were in his crew, you didn't know what he was up to. I was announcing at the demo in Manchester the day Mat unveiled the flair in public. It wasn't until just before he did the trick that he mentioned he had a new one. I was very excited and nervous. If Mat was going big with something new, it could end in a bad wreck. His first attempt, he pumped a few airs and hucked this big backflip and came in 180, landing it as an air. He crashed it, but that just added to the tension. His second try, he stuck the flair. What followed was the most spontaneous natural reaction that I've ever seen -I was totally blown away, as were the thousand-plus people in the building. I get goose bumps thinking about the magnitude of that day and that one trick.

dennyd71, www.youtube.com, july 2011: Mat Hoffman showed the world what vert riding was all about at this demo. Huge airs, great variations, 900's, no handed 540's, and then the WORLD's first flair to be pulled in public. Mat still rides to this day despite all the major injuries he has sustained over the years. This guy reinvented the sport and brought it to where it is today so every bmxer owes this guy bigtime.

A-group results: 1.Jamie Bestwick 2.Olivier Matthews 3.James Hudson 4.Scott Carroll 5.Simon Tabron 6.Stefan Prantl 7.Jason Davies 8.Brian Wills 9.Mike Hudson

B-group results: 1.Rob Seward 2.Mark Atkins 3.Ryan Evans 4.Zach Shaw 5.David Childs 6.David Moysley 7.Mike Seward 8.Gerry Galley




mat hoffman bmx first flair uk kov
Matt Hoffman flair.


Stefan Prantl fufanu